Les personnages

Jacques Antoine Priqueler

Entré en 1791 au sein des gardes du corps du Roi, Priqueler reçoit son brevet de capitaine en 1786. En 1789, alors en congé de semestre dans son village natal, il participe à la rédaction du cahier de doléances de la paroisse de Champagney destiné au roi Louis XVI pour préparer les États Généraux. René Simonin, le fondateur de la Maison de Négritude a émis l'hypothèse qu'il était l'initiateur de l’article 29 réclamant l’abolition de l’esclavage des noirs et l’égalité de tous les Hommes. Cet article est tout à fait remarquable pour l’époque. En effet, sur les 60 000 cahiers rédigés, seuls une soixantaine traitent de la question de l’esclavage des noirs. Ils ne réclament pas tous l'abolition de l'esclavage des Noirs, certains étant même en faveur de la poursuite de la traite négrière.

Après le licenciement de son corps en 1791, on le retrouve deux ans plus tard à Porrentruy. Le 23 août 1793, il est nommé capitaine de la deuxième compagnie de gendarmerie du département du Mont-Terrible stationnée à Delémont. Le 15 mai 1795, il est nommé à la tête de la première compagnie, remplaçant ainsi le capitaine Bouchelier parti en retraite. Priqueler s’installe alors à Porrentruy où il devient le chef de tous les gendarmes du département.

Lors de l’annexion de ce dernier, le 17 février 1800, malgré la recommandation de Théodore Liomin, Priqueler est remplacé par son neveu Joseph-Antoine Rengguer. Muté à Vesoul, il meurt le 15 février 1802.

Maurice Ehlinger

Maurice Ehlinger est né à Champagney en 1896, d'un père Louis Ehlinger (1858-1919), militaire en retraite et receveur buraliste, et d'une mère Désiré Valot (1867-195x), fille d'agriculteurs de Baudoncourt en Haute Saône.

En 1916, il est mobilisé et versé au 121e régiment d'artillerie lourde où il est maître pointeur. Il a pour capitaine Jean Borotra. Il sera gazé au chemin des dames, en position dans les Vosges au-dessus de Mittlach. Il participera à la bataille de Guise.

Démobilisé en 1921, il monte à Paris et entre à l'Ecole Supérieur des Beaux-Arts de Paris dans l'atelier de François Flameng.

Dès lors il deviendra professeur de dessin de la ville de Paris, il s'installe d'abord dans un atelier au 56 de la rue Blanche, dans le 9e arrondissement. Puis successivement au 152 et 156 boulevard du Montparnasse dans le 14e arrondissement.

Il deviendra un peintre connu surtout pour ses portraits et ses nus.

Il s'éteindra à Belfort le 26 aout 1981 à l'âge de 84 ans.

Le Père Georges André

Le Père Georges André est né à Champagney le 14 avril 1891 dans le quartier du Magny. Ses parents étaient cultivateurs et marchands de bois.

Il fait ses études au séminaire de Luxeuil. Mais ce n’est pas une vocation banale qui anime le jeune homme : il se sent appelé à porter l'Evangile au loin. C’est pourquoi, en 1908, il entre au séminaire des missions étrangères de Paris.

Il est ordonné prêtre le 29 juin 1920 et célèbre une messe, pour la première fois, en août de la même année à Champagney.

En novembre 1920, il part pour le Tibet ou il créera des routes, construira des ponts (l’un de 58 mètres sur le Mékong).

De 1923 à 1941, le Père André fonde six nouveaux postes. Il est polyvalent, se transforme en agriculteur et jardinier, implante des graines venues de son pays natal, des pruniers de Champagney. Il parvient encore à distiller de l'eau de vie, puis réussit à produire son vin de messe. Son tempérament, ses aptitudes et son humanité le font rapidement devenir pour les habitants de la région « l’Empereur du Lou Tsé KIang ».

Xavier Vendrely

Xavier Vendrely est né à Champagney le 11 février 1837.

En 1896, il publie « Tableaux synoptiques et analytiques de la Flore de France ». En 1897, il collabore à la « Flora sequaniae Exsiccata » ou herbier de Franche Comté. Il publie encore des travaux à caractère professionnel : des herbiers médicaux alliant ainsi les deux aspects de son activité, celui de pharmacien et celui de botaniste.

Ses connaissances de la flore de sa région, mais aussi des flores étrangères le conduisent à une synthèse universelle « Classification Vendrely ». Il devient membre de la Société Botanique de France dès 1870, puis en 1895 de l’Académie Internationale de géographie botanique.

L’herbier Vendrely qui concerne 30 000 spécimens est une somme unique du plus haut intérêt international. Il est déposé au muséum d’histoire naturelle de Paris. Son éventail géographique couvre la France, l’Europe de l’ouest, l’Europe centrale, l’Afrique, les Balkans, l’Amérique, l’Australie, le Népal.

Lucien Rué

Lucien Rué, né à la fin des années 1910 à Champagney, est un footballeur français.

Il évolue à la fin des années 1930 à l’US Belfort, un des principaux clubs de football amateur du championnat de Bourgogne – Franche Comté.

En 1941 il rejoint le FC Sochaux-Montbéliard. Comme les autres joueurs professionnels du club sochalien, il porte les couleurs de l'équipe fédérale Nancy-Lorraine en 1943-1944, équipe avec laquelle il remporte la Coupe de France de football 1943-1944, à la suite de quoi il arrête sa carrière.

René Simonin

René Simonin est le fondateur de la maison de la Négritude.

Il est né le 28 novembre 1911 à Champagney.

Juriste de formation, il devient publiciste et journaliste à Paris. Pour autant il n’oublie pas son village natal dont il fut conseiller municipal de 1971 à 1977. Il l’évoque aussi bien dans son œuvre poétique que dans ses écrits historiques. Il meurt le 11 septembre 1980.


Marius Mozer

Marius Mozer est né à Champagney en 1887.

Après sa scolarité en 1910, il commence à faire des études en médecine à Paris. A partir de cet instant, il s’intéresse à l’étude de la tuberculose osseuse, de la tuberculose des vertèbres ou mal de Pott et y consacrera toute sa vie. Il termine son internat chez le professeur Netter, son maître, ainsi qu’à l’Institut Pasteur où il se familiarisera avec toutes les techniques de bactériologie et les travaux de laboratoire.

Entre 1927 et 1933 vont naître des travaux sur la tuberculose, des techniques médicales, des résultats, des publications qui feront l’admiration de tous. Ces travaux seront secondés par son frère spécialiste en bactériologie.

Malheureusement un accident de laboratoire contamine Gérard Mozer qui mourut après un calvaire de plusieurs années. Marius sera toujours hanté par ce destin tragique et cette terrible idée qu’en invitant son frère à venir travailler à ses côtés, il avait été la cause immédiate de sa mort.

Marius, lui, meurt en 1938 suite à des séquelles éloignées de ses blessures de guerre.

Gérard Mozer

Gérard Mozer est né à Champagney en 1892.

Admiratif de son frère, il choisit le même parcours que lui. Marius effectuera ses études médicales avec brio. Il se spécialise en stomatologie et s’installe dans son cabinet à Reims en 1917.

Avant d’aller rejoindre son aîné dans ses travaux, il entreprend de compléter sa formation : une année à l’Institut Pasteur comme élève, une deuxième comme moniteur, enfin une troisième à l’Institut du Radium.

Il rejoindra donc son frère en 1927. Mais après une contamination buccale par pipette souillée de bacille de Koch dans le laboratoire, il meurt le 17 mai 1933 à l’âge de 41 ans, des suites de la maladie qu’il cherchait à vaincre.

La légende de la Dame Blanche de Passavant

C’était un vendredi 13 du mois de mai 1697, après le démantèlement du château de Passavant par les Suédois, une jeune bergère, prénommée Geneviève, gardait son troupeau de moutons et de chèvres en ces lieux alors en prés et broussailles.

Elle aimait à se laisser aller à la rêverie en cet endroit paisible et, ce soir-là, elle ne vit même pas le soleil se coucher et la nuit s’épaissir.

Alors qu’elle rentrait avec ses bêtes au hameau de la Rougevie dans une nuit claire marquée par la pleine lune, une forme blanche se dressa devant elle. C’était une femme de grande taille, très belle et au sourire si doux qu’elle ne la jugea pas vraiment dangereuse. D’après les récits entendus lors des veillées, elle sût tout de suite qu’il s’agissait de la Dame Blanche de Passavant.

Celle-ci gardait le trésor du château depuis des siècles en attendant qu’une jeune fille exempte de toute souillure et en état de grâce vienne la délivrer. En récompense, la demoiselle emporterait le trésor. Ceci n’était possible qu’une fois tous les 101 ans pendant les douze coups de minuit d’un vendredi 13 un soir de pleine lune. Ce soir-là était le bon.

Hélas, pour y arriver il fallait vaincre 3 dragons et Geneviève ne put venir à bout du dernier avant la fin des douze coups égrenés par le clocher du village et sa mission échoua. Prise d’un mauvais mal, elle succomba le 21 mai suivant. Depuis la dame blanche garde toujours son trésor au fond du souterrain….

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